De l'importance des concours... et pourquoi bien négocier la période 15-25 ans
Le Monde Universités et Grandes Ecoles a sorti jeudi 6 février un dossier sur la place des concours dans le système éducatif français, qui évoque plusieurs points intéressants* en lien avec l'orientation scolaire et les bilans d'orientation :
- Quand, avant la Révolution française, tout se jouait avant la naissance, le destin de chacun se joue aujourd'hui en (plus ou moins grande) partie à l'âge des concours, soit entre 15 et 25 ans si l'on comprend les études qui y mènent.
- Les concours (et plus généralement la sélection) sont critiqués parce qu'ils reproduisent les inégalités sociales, voire les renforcent. Mais dans tout critère d'évaluation, qu'il s'agisse de la culture générale, de l'histoire, des langues ou même des maths, l'origine sociale et les moyens financiers engagés jouent un rôle non négligeable... sans parler des épreuves orales.
- Il n'existe pas de remède miracle ni d'évaluation ojectivée à 100% et, à défaut de meilleure solution, les concours existent toujours et engendrent des frais directs et indirects conséquents, encore problématiques pour les moins favorisés.
En conclusion, les journalistes reviennent sur le caractère déterminant pour la vie de ces fameux concours, en prônant une méritocratie tout au long de le vie...
Pas de solution donc mais quand même une mise en persective à apporter : plus que les concours, c'est plus largement la période de l'adolescence au sens large qui a un rôle prépondérant sur le destin de chacun : concours ou pas, la vie est aujourd'hui déterminée en grande partie par ce que le jeune a fait entre ses 15 et 25 ans ! Et alors que cette période de l'adolescence est l'une des plus instables et délicates à gérer, elle est paradoxalement excessivement déterminante pour l'avenir. C'est pourquoi l'accompagnement sur-mesure sur l'orientation scolaire - mais aussi la préparation au monde professionnel - est primordial pour les jeunes.
Les parents et le milieu enseignant, bien sûr, jouent un rôle important. Mais ce sont bien les psychologues et les professionnels des ressources humaines qui sont les mieux à même de travailler sur les questions de personnalité du jeune et son adéquation avec le monde professionnel... en objectivant autant que nécessaire ces décisions d'orientation scolaire et professionnelle. Quand vous êtes malade, vous voyez un médecin, pas un mécanicien auto... quand un jeune a besoin de travailler son orientation scolaire, il a besoin des bonnes compétences, pas d'une voyante ou d'un podologue...
Vous pouvez retrouver ici les articles de ce dossier du Monde.
* : une petite nuance tout de même, contrairement à ce qui est dit dans ce dossier, le système éducatif ne conduit pas tous les élèves brillants vers le Bac S, puisqu'heureusement il est encore possible de trouver d'excellents élèves en filière L ou ES... qui peuvent eux aussi terminer à l'ENA ou autres ! Les mentions TB y existent aussi, même si plus rares... mais on se doute aussi qu'il est plus dur d'obtenir une mention TB au bac L ou ES qu'au bac S,compte tenu des coefficients...