L'orientation se fait sans le Bac ! Alors pourquoi le Bac ?

Les épreuves du Bac 2014 ont relancé les questions sur l'utilité de cet examen dans le système scolaire d'aujourd'hui... et Le Monde participe à la réflexion.

La valeur ajoutée du Bac est contestée alors qu'il représente un coût considérable : 2 000 euros par élève et 1,5 milliard d'euros au total !

Quelques faits ou questions marquants dans l'article en référence :

- En 2013, 92% des jeunes de la filière générale ont eu l'examen, quand ils n'étaient que 60% en 1960 !

- L'élément différenciant aujourd'hui avec le Bac, c'est la mention que le jeune va réussir à obtenir.

- Les mentions s'obtiennent grâce aux choix judicieux d'options facultatives.

- Il est possible d'avoir son Bac sans être bon dans les matières principales de la filière choisie : un jeune peut avoir un Bac S en ayant eu 8/20 en maths, physique et SVT mais 18 en sport et en langues etc... donc le Bac n'indique pas clairement le niveau du jeune dans chaque discipline.

- La moitié des reçus au Bac qui se retrouvent à l'Université échouent dans les 2 ans.

- Les oraux de rattrapage servent-ils à "rattraper" tout le monde ?

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L'orientation des élèves et (ou sans) le Bac

Aujourd'hui, le Bac et le niveau qui y est obtenu sont toujours le sésame indispensable pour accéder à la grande majorité des formations supérieures. Mais il ne servent plus pour l'orientation des jeunes puisque la plupart des filières sélectives, des prépas aux IUT et BTS, sans parler des écoles, sélectionnent avant même les résultats, sur dossier ou concours. Et les choix sont exprimés sur le portail APB au mois de mars de la Terminale...

Alors pourquoi le Bac, sinon pour le symbole ?

L'objectivation des évaluations, qui est toujours intéressante... comment, sans le Bac, savoir que le 12 du contrôle continu d'un établissement vaut un 12 dans celui d'à côté ? Il est désormais fréquent d'entendre qu'un 14 ici vaut un 12 voire un 10 là-bas, alors comment se repérer si le Bac n'est plus là ? Et si, plutôt que le principe lui-même, ce n'était pas ses conditions de mise en oeuvre qu'il fallait revoir : plus simples, moins coûteuses pour l'Etat, moins gourmandes en temps de scolarité perdu etc etc ??

En attendant, les collégiens (des établissements avec collège et lycée couplés) et élèves de seconde sont en vacances beaucoup plus tôt... pour cause d'examens et pour quasiment 3 mois.

Et si c'était l'occasion de prendre le temps du bilan d'orientation ? Une réflexion sur soi avant la coupure estivale, avant de revenir dans le vif du sujet à la rentrée...

Et vous, ça vous inspire quoi ?

Retrouvez ici l'article du Monde des Etudiants daté du 16 juin.