Les autodidactes et la culture du diplôme en France
Les autodidactes sont-ils en voie de disparition ? Certains font partie du paysage français tels Fabrice Lucchini, François Pinault ou d'autres, mais l'absence de diplôme est de plus en plus rare. Devinez quel cursus scolaire a fait le fils de François Pinault (qui a maintenant pris la suite de son père à la tête du groupe Kering) ? Des études de commerce à HEC, la référence en France...
Le diplôme et la France, une grande histoire d'amour
Alors que le chômage touche un jeune sur quatre et que le Bac est aujourd'hui dans la poche d'une grande majorité des jeunes, le diplôme n'est pas un luxe, c'est le moins qu'on puisse dire. La culture et le système français, beaucoup plus portés sur le diplôme qu'aux Etats-Unis par exemple, incitent plutôt à ne pas prendre de risque et à s'assurer un diplôme intéressant pour construire son avenir.
Mais le diplôme est loin d'être suffisant, c'est davantage la nature du diplôme et les secteurs dans lesquels il va permettre de travailler qui seront une garantie pour l'avenir : le master de philosophie n'offre malheureusement pas les mêmes débouchés que le diplôme d'une école d'ingénieur ou de commerce par exemple...
Quelques secteurs encore possibles pour les autodidactes
Heureusement pour les jeunes qui ont eu du mal à s'adapter au système scolaire et/ou qui en sortent sans diplôme, certains secteurs particuliers tels la restauration, l'artistique, les nouvelles technologies par exemple, permettent de trouver un emploi, de s'épanouir et d'évoluer professionnellement. Mais la bonne orientation va être primordiale pour ne pas donner de faux espoirs.
Approche générale versus individuelle... et orientation scolaire !
Si, de manière générale, nous ne pouvons que regretter cette obsession du diplôme qui existe en particulier en France, l'approche individuelle que chaque jeune ou chaque parent aura de son côté pousse quand même à prendre en compte l'environnement scolaire et professionnel et son évolution, mais aussi la culture du pays et de ses entreprises notamment... et quand c'est possible, il peut paraître normal et même intelligent de pousser à l'obtention d'un diplôme, autant que possible adapté à la personnalité, au potentiel et aux ambitions de chacun. D'où l'importance du bilan d'orientation scolaire et du travail nécessaire pour que les choix ne soient pas faits au hasard ou par défaut, sans réflexion approfondie. N'oublions pas que, comme nous le mentionnions dans notre dernier article, 1 jeune sur 2 échoue en fin de 1ère année d'études supérieures !!
Retrouvez ici l'article du Figaro Etudiant.