Orientation : profs ou parents, qui est le mieux placé pour en décider ? Aucun ?

Orientation : profs ou parents, qui est le mieux placé pour en décider ?

Un article paru sur Atlantico.fr concernant l'orientation scolaire montre que la réflexion sur l'orientation est loin d'être aboutie, et que le chemin à parcourir est encore long, et ce même pour des représentants du monde scolaire ou les personnes évoluant dans le milieu de l'éducation...

 

 

 

Expérimentation pour éviter l'orientation scolaire subie

Le Ministère de l’Education nationale lance dans 117 collèges une expérimentation permettant aux parents de décider de l’orientation de leurs enfants à la place des enseignants à la fin de la classe de troisième. Cette initiative permettrait de diminuer les risques de décrochage scolaire en limitant ce que l’on appelle « l’orientation subie » qui génère un sentiment d’injustice et une démotivation auprès de l’élève.

Cette mesure a été prise suite aux études faire par l’association Prisme qui ont relevé que près de 60 000 familles avaient déjà fait l’objet d’une décision contraire à leur demande d’orientation.

 

Comment avoir une approche complète du bilan d'orientation ?

Si l'article montre un certain nombre de réflexions intéressantes autour de la problématique, il est possible d'ouvrir le champ de la réflexion en ayant un regard non plus de professeur ou de journaliste mais de professionnel des ressources humaines et de l'orientation : oui, la question est très complexe et malheureusement il ne s'agit pas d'une science exacte avec des résultats assurés. Mais non, une réflexion sur l'orientation ne doit pas se limiter aux parents et aux professeurs.

Si les premiers peuvent dans le meilleur des cas avoir une certaine vision du monde professionnel, ils n'ont pas la même connaissance qu'un expert des ressources humaines dont le métier est de travailler sur les compétences attendue dans le monde professionnel, la personnalité en adéquation avec les filières métiers, les problématiques de recrutement, le marché du travail etc... les parents ne peuvent faire preuve, par nature, de l'objectivité nécessaire vis-à-vis de leur enfant !

Si les seconds ont une bonne connaissance du niveau académique de l'élève, ils ne sont ni psychologues ni connaisseurs (sauf exceptions rarissimes) du monde professionnel qui attend les jeunes...

C'est bien là que le système a ses limites en France, comme dans beaucoup d'autres pays : un vrai bilan d'orientation scolaire sera efficace s'il prend en compte les réflexions du milieu scolaire, de l'environnement familial, d'un(e) psychologue à même de comprendre la personnalité du jeune et enfin d'un professionnel des ressources humaines à même de mettre face à face l'analyse globale du jeune avec les caractéristiques du monde professionnel.

Alors oui, c'est complexe, mais non ce n'est pas impossible.

Oui ça a un coût puisque cela demande de faire appel à des professionnels, mais qui revient à quoi face au gâchis financier, de temps, et surtout humain que représente une mauvaise orientation ??? Demandez aux parents dont l'enfant a perdu x mois ou années avant de changer d'orientation une voire plusieurs fois... frais d'inscription, logement, transports, années de salaires perdues etc, sans compter la perte de confiance, de repères pour le jeune...

Chez RECTO VERSOI, nous ne pouvons cautionner une approche incomplète de l'orientation, et nous nous devons de gérer ce sujet avec nos clients comme nous l'avons fait, le faisons ou le ferons avec nos propres enfants...

Vous pouvez retrouver ici la totalité de cet article paru sur Atlantico.fr.

 

 

Publié par Recto Versoi le 23/05/2014